chapitre 8
Chapitre 8
Au sommet de la tour, on trouve une reprise d’un dialogue ancien plus spécifiquement une situation antérieure dans laquelle s’étaient opposés Charles et Gabriel. Ils désignent tous les deux les lieux alentour et bien sûr finissent par ne plus s’entendre. Ce panorama s’établit à partir du regard des deux personnages. La fâcherie s’intensifie ce qu’indique l’image éculée et cependant réactivée par cette formule : « le regarda dans la cornée de l’œil » plutôt que « dans le blanc de l’œil ». Intensité dramatique, tension voulue par le narrateur.
La scène est présentée très brutalement sans transition avec ce qui précède par une sorte de cut cinématographique. Le monde s’inverse dans un esprit proprement baroque puisque les adultes se querellent comme des enfants. Cet échange indique également que tout bon parisien ne connaît pas vraiment les monuments importants de la capitale. « L’orama » création de Queneau qui supprime le préfixe -pan désignant le « tout, l’ensemble » ne laissant que « la vision » : orama. La puanteur est encore évoquée ce qui laisse penser que parfois la narration comme un disque rayé reprend des passages anciens. Indications concernant le personnage de Gabriel : il ne supporte pas son âge 32 ans par crainte de vieillir, par crainte de perdre sa jeunesse ; ou simplement parce qu’il attache beaucoup d’importance à son apparence.
Plus loin Zazie rattache l’idée d’homosexualité à celle de pleurer : « comme si un homosexuel était un homme qui pleure, qui porte des jeans, qui met du parfum ».
Pause dans la narration pour permettre d’admirer le Sacré Cœur ; dans son désir de connaître ce qu’est un homosexuel Zazie s’adresse à Charles et lui demande s’il en est un. C’est le début d’une nouvelle . Charles passe de la bienveillance à une certaine agressivité quand il dit ne pas être une pédale. Jeu de mot sur le mot qui fait référence à une partie d’un ensemble mécanique. Et Zazie prend en compte son sens premier.
Zazie est très curieuse comme l’attestent les nombreuses interrogatives. Pertinence de la réflexion de la fillette quand elle cherche à préciser le sens du débat avec Charles « de quoi qu’on cause ? D’hommes ou de femmes ? »
Un peu plus loin critique est faite aux intellectuels « si souvent l’air sérieux » Queneau pensait que pour faire passer des idées on pouvait plutôt en rire…
D’où viennent les idées réflexions suivies plus loin. Qu’est-ce qui fait qu’une personne dit ce qu’elle dit, est-ce qu’elle y est : poussée à le dire ou libre de s’exprimer… Question philosophique, existentielle et même onthologique. - Ontho : questionnement philosophique sur l’existence même.
Zazie revient p90 ( Folio +) sur le thème de la sexualité en parlant insidieusement du contenu du journal de sa ville « le sanctimontronais du dimanche » logo titre ridiculement évocateur de l’amateurisme du journal qui est pourtant « un canard à la page », « qui sait se tenir au courant de l’actualité » - allusion au choses extravagantes qui se déroulent dans les taxis. A la sexualité bien sûr…
Réminiscence et reprise de la chanson de Juliette Gréco ainsi que des propos de Laverdure Ça va, ça va et tu causes…
Les termes employés par Zazie « refoulé, complexe, les femmes ça vous fait peur » correspondent à la tentative de Zazie pour psychanalyser Charles. Parodie des discours de psy de l’époque qui avaient beaucoup de succès. Freud est vulgarisé par les médias que Zazie lit beaucoup.
Un tel discours que l’on peut difficilement attribuer à Zazie conduit Charles à descendre précipitamment la Tour Eiffel, pris qu’il est soudainement par le vertige devant Zazie.
Retrouvant Gabriel en bas de la tour qui récupère de son malaise, au niveau de la mer (dans une position spécifique). Notation descriptive assez comique « vert-anxieux ». Propos inconséquents de Gabriel qui dit qu’il y aurait pire que la chute de sa nièce, c’est la laisser seule. Ce qui inquiète Gabriel, ce sont les emmerdements qu’elle peut lui causer.
Gabriel s’adresse à Charles et le ramène aussi à la sexualité en évoquant ce que représente pour lui la tour Eiffel. Critique de la signification habituelle attribuée à la Tour Eiffel une femme plutôt un phallus pour Gabriel il insinue également un changement de sexe une transformation physique quand il parle de ces femmes qui par le sport deviennent masculines : JO athlètes des pays du bloc soviétique dopées au hormones. Encore une fois les journaux sont source d’ouverture culturelle et de connaissance. Réflexion sur la transsexualité de la part de Gabriel dont on perd encore l’identité.
Charles qui est paniqué il est choqué par le truc, par la chose tout simplement par le sexe s’enfuit en taxi
P91 monologue théâtral ( le 3ème)
Référence à Sartre, l’être et le néant de 1943. Livre fondateur de la philosophie existentialiste. Mélange entre Shakespeare et Sartre « to be or not to be » et “l’être et le néant”- art de mélanger les references. Allusion à Calderon. « La vie est un songe ». Calderon et Shakespeare illustrent l’idée chère aux poètes et penseurs baroques que les certitudes ne sont qu’illusoires fumées, que le réel n’a pas plus de consistance que le rêve. Sorte d’hommage à la littérature baroque. Ce qui est sans doute une indication pour le déchiffrement de l’œuvre.
Monter, aller, descendre, venir repris et développer plus loin
Tant fait l’homme… citation de Lafontaine tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse. La répétition du quotidien conduit à la mort. L’usage vient à bout de l’existence.
Un taxi l’amène, un métro l’emporte ; même idée.
L‘être vacille constatant que sa vision du monde conduit à la perception d’aspects illusoires.
Gabriel est au pied de la Tour Eiffel. Il monologue. Il apparaît comme l’homme éternel qui questionne le tragique de l’eggsistence, s’interrogeant sur la mort, sur l’au-delà, sur le fondement de l’’être humain.
Ce passage rejoint un peu celui tenu dans le taxi « la vérité comme si quelqu’un savait cexé la vérité »
Gabriel est un pessimiste baroque pour qui :
- Le monde se réduit à un discours fallacieux
- La vie se confond avec le rêve
- On ne peut connaître la vérité
- Les entreprises humaines sont vaines dans un monde rongé par le temps où la naissance et la mort sont des accidents dérisoires
Caractère parodique de cette méditation sur la vanité des choses de la vie.
Sorte de pot-pourri de lambeaux de textes très divers ; proverbes, chanson, référence à Montaigne.
Imitation burlesque des interrogations baroques.
Habituellement la position d’un penseur se pratique dans un lieu élevé propice à la réflexion métaphysique ici ces pensées sont exprimées au ras des pâquerettes
Au début du chapitre cependant l’exaltation de Gabriel avait été exprimée en haut de la Tour et le vertige puis la descente.
« moi je suis vivant et là s’arrête mon savoir »
Rien ne peut aider l’homme à affronter son destin et élucider le mystère de sa condition le chemin de la connaissance est inaccessible la méditation d’une certaine manière est taxée d’insignifiance.
Chanson enfantine où il est question de détruire la tour.
Mise en abyme de Zazie, de l’écriture du roman « Zazie est un songe ». Il ne faut pas trop prendre au sérieux ce qui est dit par un « romancier idiot »
Reprise de monter, aller… indique un écho par rapport au début.
Le temps passe comme l’évoque les catacombes. La ville où se mêlent vivants et morts.
Mais moi je suis vivant – existentialisme, carpe diem qu’est-ce qui existe en dehors de ce que je peux voir ici : « les voilà presque morts puisqu’ils sont des absents »il faut rester le plus possible avec les gens que l’on aime.
Attroupement spectacle donné par Gabriel. Des gens veulent savoir kouavouar
L’anglais succède au latin
« si tu ne dis pas à cette fille la raison pour laquelle Charles est parti, nous nous préparons à bien des difficultés »
Maîtrise des langues par Gabriel qui parle italien « cipolles » et répond en anglais.
Langues « forestières » langue des forêts, des barbares, des étrangers sans doute u terme du 16 ème ??
Encore une fois les adultes paraissent des enfants incapables de comprendre certain mots.
Intervention de Fédor Ballanovitch qui est le 2ème personnage à porter un patronyme ( mère de Zazie ). C’est un ami de Gabriel qui conduisait de nuit les touristes et connait le spectacle de Gabriel qu’il appelle Gabriela.
Gabriel veut cacher cela.
Sainte Chapelle le plus vieux monument de Paris, sur l’île de la cité, construite par Saint Louis pour conserver les reliques conquise pendant les croisades.
Xénophones mots très bien construit avec étranger et ce qui parle
Gabriel attrape Zazie et la fait monter dans l’autocar. Intertextualité ; les voies du silence. Jeu de mot avec les voix du silence de Malraux.
Fédor apparaît très autoritaire et craignant aussi la police.
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